La Réserve naturelle nationale de la baie de l’Aiguillon
un site d'importance internationale
La baie de l’Aiguillon est un vaste ensemble naturel de 4 900 hectares composé principalement de vasières et de prés salés.
Son caractère maritime et sa situation sur une des voies de migration les plus importantes lui confèrent un intérêt primordial pour l’accueil des oiseaux d’eau et passereaux migrateurs et hivernants.
Ces habitats littoraux jouent aussi un rôle important pour les passereaux nicheurs (comme l’emblématique Gorgebleue à miroir), les poissons et l’ensemble de la faune et de la flore. La baie de l’Aiguillon est protégée par deux réserves naturelles nationales, depuis 1996 pour la partie Vendéenne et 1999 pour la partie Charentaise-Maritime.
Localisation de la baie de l’Aiguillon
Localisée à l’aval du Marais poitevin, la baie de l’Aiguillon est partagée entre la Vendée (en Région Pays de Loire) et la Charente-Maritime (en Région Nouvelle-Aquitaine) par la Sèvre niortaise.
Façade littorale du Marais poitevin, la baie de l’Aiguillon reçoit dans son estuaire les eaux venant de plus de 639 000 ha de bassins versants.
Vue aérienne de la baie de l’Aiguillon au niveau de la Sèvre niortaise. Crédit photo : Régis Gallais
Une zone riche en biodiversité
Envol de bécasseaux variables et maubèches
Crédit photo : Didier Cantin
Au rythme quotidien des marées, le paysage évolue, d’une baie dominée par de gigantesques vasières ou ne laissant apparaître que de vastes prés salés, jusqu’à l’immersion quasi totale de la baie cantonnée par des digues érigées par l’homme.
La baie constitue un des sites français les plus importants pour l’accueil des oiseaux d’eau et est répertoriée à ce titre comme un site d’hivernage et de halte migratoire d’importance nationale et internationale avec en moyenne 60 000 limicoles et 35 000 anatidés en hiver.
La baie de l’Aiguillon est un milieu naturel remarquable du fait de sa productivité exceptionnelle, qui se situe parmi les plus importantes du globe. Cette productivité, dite primaire, est la base d’une chaîne alimentaire complexe, de sorte que la baie fertilise le milieu marin adjacent via les mouvements de la marée ou des organismes eux-mêmes (crustacés, mollusques, poissons…).
Envol de bécasseaux variables et maubèches
Crédit photo : Didier Cantin
Portes ouvertes des Réserves naturelles du Marais poitevin 2023
Crédit photo : Hélène Goossens
Une réserve naturelle nationale cogérée
L’Office français de la biodiversité (OFB) et la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) assurent la gestion de la réserve, déléguée par l’État.
La baie de l’Aiguillon est protégée par deux réserves naturelles distinctes cogérées par : l’Office français de la biodiversité (OFB), établissement public à caractère administratif et la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), association de protection de l’environnement loi 1901.
Le préfet de Vendée a confié par convention à l’OFB, la gestion de la Réserve naturelle de la baie de l’Aiguillon pour la partie Vendée, en association avec la LPO. Une deuxième convention lie l’OFB et la LPO, et précise les modalités d’intervention de cette dernière dans la gestion.
Le préfet de la Charente-Maritime a confié la gestion de la Réserve naturelle de la baie de l’Aiguillon pour la partie Charente-Maritime par convention à la LPO et à l’OFB. Cette convention prévoit une cogestion, la LPO assurant la maîtrise d’œuvre de la gestion de la réserve naturelle côté Charente-Maritime et l’OFB la direction et la coordination générale des deux réserves. La convention précise la répartition des missions confiées entre les deux organismes.
Dans les faits, l’OFB et la LPO assurent, grâce aux spécificités propres et complémentaires à chacun des organismes, une cogestion globale du site qui constitue un ensemble écologique unique. Ainsi, si chacun des conservateurs conserve un volet départemental sur le plan des relations locales et administratives, l’ensemble des opérations de gestion, suivis scientifiques ou valorisation/sensibilisation s’effectuent en coordination à l’échelle de l’ensemble du site. Le plan de gestion unique en est l’illustration. Ce document, approuvé en 2024, définit, pour une période de 10 ans, les objectifs de gestion et les actions opérationnelles à long terme à mettre en œuvre.
Partenaires
L’équipe de la réserve travaille étroitement avec de nombreux partenaires, et notamment :
Partenaires institutionnels et financiers :
Partenaires naturalistes et scientifiques :
Partenaires pédagogiques :
